Page:Pinot Duclos - Œuvres complètes, tome 1.djvu/120

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pût les croire. Quelque vils que soient les flatteurs, quelqu’aguerri que fût l’amour-propre, si l’on attachoit aux louanges toute la valeur des termes, il n’y a personne qui eût le front de les donner ni de les recevoir. Une monnoie qui n’a plus de valeur, devroit cesser d’avoir cours.

On ne doit pas confondre avec ce fade jargon les témoignages sincères de l’estime à laquelle un homme de mérite a droit de prétendre et d’être sensible. Il faudroit un grand fonds de vertu, pour la conserver avec le mépris pour l’opinion des hommes dont on est connu.