Page:Pinot Duclos - Œuvres complètes, tome 1.djvu/49

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piquant, il n’est pas encore un des plus intéressans du recueil. Plusieurs morceaux de différente nature terminent ce volume. On remarquera dans le nombre une suite de lettres que Duclos écrivoit d’Italie à M. Abeille avec toute la confiance de l’amitié, et qui servent de complément à son Voyage.

Nous terminerons ici ce que nous avions à dire sur la personne et sur les ouvrages d’un homme qui passa pour le plus bel esprit de France, avant que le mérite supérieur de Voltaire eût triomphé des fureurs de l’envie ; et qui, voyant sa réputation pâlir, mais non point s’effacer, reconnut de bonne grâce son vainqueur, et échappa, comme dit ingénieusement M. de La Harpe, à la faiblesse trop commune de passer dans le parti de l’envie quand on voit la gloire s’éloigner. Duclos, en descendant, évita d’être renversé ; il vécut heureux, il mourut considéré, et sa place paroît désormais fixée invariablement parmi les écrivains les plus spirituels et les plus utiles de notre nation.

L. S. AUGER.