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RUPTURE DES CATHOLIQUES AVEC LE ROI

n’était donc changé à l’ordre des choses existant », qu’au surplus, en attendant la nomination d’évêques « sages et éclairés », la législation actuelle restait en vigueur tant en matière d’enseignement qu’à l’égard du Collège philosophique.

Ainsi le roi retirait d’une main ce qu’il avait accordé de l’autre. Par une imprudence inconcevable, il se donnait, aux yeux des catholiques, l’apparence de les avoir joués. À l’instant même où la pacification allait se faire, il leur fournissait un grief plus grave encore que tous ceux qu’il avait déjà suscités. « Jusqu’au moment où cette pièce (la circulaire du 5 octobre) s’ébruita, écrit de Gerlache, notre opposition avait été modérée, patiente, respectueuse ; mais elle changea de ton lorsque nous reconnûmes qu’aucune paix n’était possible avec des gens qui violaient aussi impudemment toutes leurs promesses »[1].




  1. De Gerlache, op. cit., t. I, p. 408.