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Page:Piron - Œuvres complettes, 1776, tome 1.djvu/212

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Scène III

GERONTE, CHRISALDE, ANGÉLIQUE, PASQUIN.

GERONTE

Madame, à vos malheurs, qu’enfin je remédie ;
Et que j’assure ainsi le repos de ma vie.
Votre père, qui fit pour moi plus que pour vous,
Pour sa fille aujourd’hui me demande un époux.
Tout ici, grâce à lui, prospère à ma famille.
Partagez ma fortune, en devenant ma fille.
Mes fils sont à leur aise ; en offrant l’un des trois,
D’un assez riche époux, je vous offre le choix.

CHRISALDE, bas

Je vous offre un sanglant affront.

GERONTE

Ils vous ont vue ;
Vous leur avez parlé, sans en être connue.
Vous pouvez dire ici votre goût librement.
Lequel vous plaît le mieux ? Parlez-moi franchement.
De celui pour lequel votre cœur s’intéresse,
Je vous promets la foi, l’estime & la tendresse.

PASQUIN, à l’oreille de Géronte

Et moi, je vous promets, Monsieur, un pied de nez.