Maraud !
Sachons pour qui vous vous déterminez.
Je vous ai vu rougir.
Ma honte vous abuse.
De vos bontés, monsieur, vous me voyez confuse :
C’est la seule raison qui m’auroit fait rougir :
Mais du reste, à son gré, votre choix peut agir.
Nommez qui vous plaira : cet époux respectable,
À mon cœur pénétré, ne peut qu’être agréable,
Dès qu’en lui je verrai, joignant mon sort au sien,
Le choix d’un père en qui je retrouve le mien.
Mais peut-être un des trois l’emporte sur ses frères ;
Est-ce le capitaine ? Est-ce l’homme d’affaires ?
Serait-ce l’auditeur ?
Ils sont tous trois vos fils ;
Cela fait tout pour eux. Prononcez ; j’obéis.
Ainsi ni vous ni moi ne réglerons la chose :
Et je vois bien qu’il faut que le ciel en dispose.
J’étudierai leurs cœurs, & vous promets sur tout,
Celui qui, pour l’hymen, aura le plus de goût.
Je vais leur en parler.
Mon frère !