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Page:Piron - Œuvres complettes, 1776, tome 2.djvu/192

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frédéric

La générosité jamais n’est imprudence.

christierne

Elle n’ouvre que trop la porte à la licence.

frédéric

Mais si l’on obéit, si l’on vous satisfait ?

christierne

Leur séparation produira cet effet.
Mes soins l’auront produit.

christierne

Quoi ! Cette âme hautaine…

frédéric

Obtenant Léonor,
seroit moins inhumaine.

christierne

Vous avez sa parole ?

frédéric

Elle n’a rien promis ;
Mais je crois m’en pouvoir tout promettre à ce prix.

christierne

Prince, elle y compte en vain ; c’est moi qui vous l’annonce.

frédéric

Quoi je lui porterois cette triste réponse ?

christierne

Triste ou non, j’ai parlé, ce décret vous suffit.