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Page:Piron - Œuvres complettes, 1776, tome 2.djvu/206

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Scène VIII


Gustave, Christierne, Adélaïde, Rodolphe, gardes.

adélaïde

courant à Gustave.

Ah ! Prince infortuné ! Quel arrêt ! Qu’ai-je ouï ?…

Se jetant au-devant des gardes.

Soldats, n’avancez point ; n’osez rien entreprendre
Qu’après que votre maître aura daigné m’entendre,
Et que, sensible ou sourd à mes cris douloureux,
Il n’ait révoqué l’ordre, ou n’en ait donné deux.

christierne

à Rodolphe.

Rodolphe, demeurez.

gustave

Adieu, belle princesse !
Vous sortirez bientôt des fers où je vous laisse.
Si Gustave en doutoit, vous ne le verriez pas
Si courageusement s’avancer au trépas.

adélaïde

Eh ! Pourquoi voulez-vous renoncer à la vie ?
Fléchissez. Léonor, moi, tout vous y convie.

À Christierne, en se jetant à ses pieds.

Serez-vous sans pitié, seigneur, et ne peut-on…