Page:Pitzipios-Bey - L’Orient, les réformes de l’Empire byzantin, 1858.djvu/238

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Briot nous l’a laissée dans son histoire juridique de l’em pire mahometan, publiée à Amsterdam en 1696.


« Mahomet, messager de Dieu, envoyé pour enseigner les hommes et pour leur déclarer sa commission divine en vérité, a écrit les choses suivantes savoir :

I. – « Que la religion chrétienne, instituée par Dieu, demeure libre dans toutes les parties de l’Orient et de l’Occident, aussi bien parmi ceux qui sont du pays qui parmi ceux qui en sont voisins, aussi bien parmi ceux qui sont étrangers que parmi ceux qui ne le sont pas.

II. — « Je laisse à tous ces peuples-là le présent écrit, comme un traité inviolable et comme une décision parfaite de toutes les contestations et différends à venir, et comme une loi par laquelle la justice est manifestée et dont l’observation est enjointe étroitement.

III. — « C’est pourquoi tout homme faisant profession de la foi des musulmans qui négligera d’accomplir ces choses, et qui violera cet accord à la manière des infidèles et transgressera les choses que j’y commande, rompra l’alliance de Dieu, résistera à sa volonté et méprisera son testament, qu’il soit roi, prince, ou fidèle.

IV. — « Par cet accord où je me suis engagé moi-même à la prière des chrétiens, tant en mon nom qu’au nom de mes disciples, d’entrer avec eux dans l’alliance de Dieu et dans la paix des prophètes, des apôtres choisis, des saints fidèles et des bienheureux du temps passé et de celui qui est à venir ; par cette mienne alliance dont je veux exécuter les conditions aussi religieusement que le doit un prophète envoyé de Dieu.

V. — « Je promets de protéger leurs magistrats dans mes provinces, avec mon infanterie et ma cavalerie, avec mes troupes auxiliaires, et avec les fidèles qui me suivent.

VI. — « Je promets aussi de les défendre contre leurs