Page:Pitzipios-Bey - L’Orient, les réformes de l’Empire byzantin, 1858.djvu/239

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ennemis, soit qu’ils soient proches ou éloignés, de les protéger en paix ou en guerre et de conserver leurs églises, leurs temples, leurs oratoires, leurs couvents et les lieux où ils font des pèlerinages, en quelque lieu qu’ils puissent être situés, sur des montagnes ou dans des vallées, dans les cavernes ou dans les maisons, dans les campagnes ou dans les déserts, ou dans quelque autre sorte de bâtiment qui ce soit, et de conserver aussi leur religion et leurs biens, en quelque lieu qu’ils soient, sur terre ou sur mer, à l’orient ou à l’occident de la même manière que je me conserve, moi et mon sceptre, et que je conserve les fidèles croyants qui sont mon propre peuple.

VII. — « Je promets aussi de les garantir de toutes les violences et de toutes les vexations qu’on leur pourrait faire ; de repousser les ennemis qui voudraient leur nuire, de leur résister vigoureusement, tant en personne que par mes serviteurs et par ceux qui sont de mon peuple et de ma nation ; car, puisque je suis établi sur eux, je dois et suis obligé de les défendre et de les garantir de toute adversité et d’empêcher qu’aucun mal ne leur arrive, qui n’arrive aux miens qui travaillent avec moi et à la même œuvre.

VIII. — « Je promets en outre de les exempter de toutes les charges que sont obligés de porter les confédérés, soit par prêt d’argent ou par impositions ; de sorte qu’ils ne seront obligés de payer que ce qui leur plaira, sans que l’on puisse leur faire aucun trouble ni aucune peine pour cela.

IX. — « Je promets qu’aucun évêque ne sera ôté de son diocèse, aucun chrétien contraint de nier sa foi, aucun moine de renoncer à sa profession, aucun pèlerin troublé dans son pèlerinage, aucun religieux dérangé sa cellule, et on ne pourra non plus ruiner leurs temples ni les convertir en mosquées, et celui qui ferait cela romprait la