Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/287

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SOCRATE.

L’économie, la médecine et la justice.

POLUS.

La justice l’emporte de beaucoup, Socrate.

SOCRATE.

Puisqu’elle est la plus belle, c’est donc parce qu’elle procure le plus grand plaisir, ou la plus grande utilité, ou l’un et l’autre.

POLUS.

Oui.

SOCRATE.

Est-ce une chose agréable d’être entre les mains des médecins ; et le traitement qu’on fait aux malades leur cause-t-il du plaisir ?

POLUS.

Je ne le crois pas.

SOCRATE.

Mais c’est une chose utile, n’est-ce pas ?

POLUS.

Oui.

SOCRATE.

Car elle délivre d’un grand mal : en sorte qu’il est avantageux de souffrir la douleur pour recouvrer la santé.