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ARGUMENT

lettrés et d’histrions qui persécutaient son maître, ait laissé échapper, avec la facilité et la fécondité qui caractérisent le véritable artiste, une ébauche légère, où se retrouve encore la trace d’une main supérieure ? ou bien l’Ion est-il l’ouvrage d’un des successeurs de Platon, qui aura pris dans la République et dans l’Apologie un germe qu’il aura développé assez faiblement en général, quelquefois avec bonheur, et toujours sur la tradition platonicienne ? Quoi qu’il en soit, l’Ion, qu’il appartienne ou non à Platon lui-même, appartient incontestablement à son école, est empreint de son esprit, développe un côté très réel de sa situation et de ses desseins, et se rapporte au plan général de sa philosophie.