Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/771

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

à répondre à tout ce qu’il plaira à chacun de me proposer, je me refusais aujourd’hui aux questions de Socrate.

[364a] Socrate.

Tu es heureux, Hippias, si à chaque olympiade tu te présentes au temple avec une âme pleine d’une telle confiance en sa sagesse : et je serais bien surpris qu’aucun athlète se rendît à Olympie pour combattre, avec la même assurance, et comptant sur les forces de son corps, comme tu comptes, dis-tu, sur celles de ton esprit.

Hippias.

Si j’ai si bonne opinion de moi-même, ce n’est pas sans fondement, Socrate ; car, depuis que j’ai commencé à concourir aux jeux olympiques, je n’ai encore rencontré aucun adversaire qui ait eu l’avantage sur moi.

[364b] Socrate.

Certes, Hippias, ta renommée est un monument éclatant de sagesse pour tes concitoyens d’Élide, et pour ceux de qui tu tiens le jour. Mais que dis-tu d’Achille et d’Ulysse ? lequel des deux, à ton avis, est préférable à l’autre, et en quoi ? Lorsque nous étions en grand nombre dans cette salle, et que tu faisais montre de ton savoir, j’ai perdu une partie des choses que tu as