Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/775

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prit en faisant ces vers. Mais puisque tu prends fait et cause pour lui, et que le sentiment que tu attribues à Homère est aussi le tien, réponds-moi pour lui et pour toi.

Hippias.

Je le veux bien : propose en peu de mots ce que tu souhaites.

Socrate.

Entends-tu par les menteurs des hommes incapables de rien faire, comme sont les malades ? ou les regardes-tu comme des hommes capables de faire quelque chose ?

Hippias.

Je les tiens pour très capables de faire bien des choses, et surtout de tromper les hommes.

[365e] Socrate.

Selon ce que tu dis, les rusés sont aussi des gens capables, à ce qu’il paraît ? N’est-ce pas ?

Hippias.

Oui.

Socrate.

Les rusés et les trompeurs sont-ils tels par bêtise et défaut d’esprit, ou par malice et par une certaine intelligence ?

Hippias.

Par malice certainement, et par intelligence.