Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, III et IV.djvu/799

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Hippias.

Oui, dans la course.

Socrate.

Et dans la lutte ? De deux lutteurs dont l’un tombe volontairement, et l’autre malgré lui, quel est le meilleur ?

Hippias.

Le premier sans doute.

Socrate.

En fait de lutte, n’est-il pas plus mauvais et plus laid d’être renversé que de renverser ?

Hippias.

Oui.

Socrate.

Dans la lutte donc, celui qui fait exprès une chose mauvaise et laide est meilleur lutteur qu’un autre qui la fait malgré lui ?

Hippias.

Il paraît qu’oui.

Socrate.

Et dans tous les autres exercices du corps, celui dont le corps est bien disposé ne peut-il pas faire également les actions fortes et les [374b] faibles, les laides et les belles ; en sorte que dans ce qui se fait de mauvais par rapport au corps, celui dont le corps est en meilleur état le fait volontairement, et celui dont le corps est mal affecté, malgré lui ?