Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/220

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breux, à la plus petite partie de lui-même et à la science qui y réside, c’est enfin à ce qui est à sa tête et le gouverne, que l’État, constitué naturellement, doit sa prudence ; et c’est naturellement aussi, à ce qu’il semble, la classe de beaucoup la moins nombreuse que celle des hommes à qui il appartient de se mêler de cette science, seule digne, entre toutes les autres, du nom de prudence.

Cela est très vrai.

Ainsi nous avons trouvé, je ne sais comment, une des quatre choses que nous cherchions, et en quelle partie de l’État elle réside.

Pour moi, du moins, elle me paraît suffisamment trouvée.

Quant au courage, il n’est pas bien difficile de découvrir ce qu’il est en lui-même, ni la partie de l’État où il réside et qui donne à l’État la réputation de courageux.

Comment ?

Pour dire si l’État est lâche ou courageux, faut-il considérer autre chose que la partie des citoyens chargée de le défendre et de combattre pour lui ?

Non.

Que les autres citoyens soient lâches ou courageux, cela ne fait pas que l’État soit l’un ou l’autre.

À la bonne heure.

L’État est donc courageux par une partie de