Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/237

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vent d’un mouvement circulaire : et que si en même temps que le corps tourne, l’axe vient à pencher à droite ou à gauche, en avant ou en arrière, alors le corps cesse absolument d’être en repos.

Et cette réponse serait excellente.

Ces sortes de difficultés ne nous effraieront pas ; et elles ne nous persuaderont plus que la même chose, considérée sous le même rapport et relativement au même objet, éprouve ou produise des effets contraires.

Du moins ne sera-ce pas moi.

Pour ne pas être obligés de nous arrêter long-temps à parcourir toutes les objections semblables et à les réfuter, supposons notre principe vrai et allons en avant, en convenant toutefois que si dans la suite il est démontré faux, toutes les conclusions que nous en avons tirées seront nulles.

C’est ainsi qu’il faut procéder.

Dis-moi maintenant : faire un signe de consentement et faire un signe de refus, s’attacher à une chose et la rejeter, l’attirer à soi et la repousser, sont-ce des choses opposées, actions ou passions, peu importe ?

Ce sont des choses opposées.

La faim, la soif, et en général les appétits naturels, vouloir, préférer, toutes ces choses ne