Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/461

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À la bonne heure.

La faculté qu’il a de voir, ne la possède-t-il pas comme une émanation dont le soleil est la source ?

Oui.

Et le soleil, qui n’est pas la vue, mais qui en est le principe, est aperçu par elle ?

Cela est vrai.

Eh bien maintenant, apprends-le, c’est le soleil que je veux dire, quand je parle de la production du bien. Le fils a une parfaite analogie avec le père. Ce que le bien est dans la sphère intelligible, par rapport à l’intelligence et à ses objets, le soleil l’est dans la sphère visible, par rapport à la vue et à ses objets.

Comment ? explique-moi ta pensée.

Tu sais que, lorsque les yeux se tournent vers des objets qui ne sont pas éclairés par le soleil, mais par les astres de la nuit, ils ont peine à les discerner, qu’ils semblent jusqu’à un certain point atteints de cécité, comme s’ils perdaient la netteté de leur vue.

La chose est ainsi.

Mais que, quand ils regardent des objets éclairés par le soleil, ils les voient distinctement et montrent la faculté de voir dont ils sont doués.

Sans doute.

Comprends que la même chose se passe à