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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, IX et X.djvu/555

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Je le crois.

Faut-il en matière privée et entre concitoyens figurer dans quelque concours ou toute autre poursuite honorable ? Cet homme ménager se montrera très faible jouteur. Comme il ne se soucie pas de dépenser de l’argent pour se faire honneur ni pour ces sortes de combats ; et comme il craint d’éveiller en lui-même les passions prodigues et d’en faire ses auxiliaires, mais aussi des rivales dangereuses de sa passion dominante, il se présente dans la lice sur un pied oligarchique, avec une petite partie de ses ressources : il a presque toujours le dessous ; mais il s’enrichit.

C’est cela.

Hésiterons-nous encore à placer pour la ressemblance l’homme avare et ménager à côté du gouvernement oligarchique ?

Non.

C’est maintenant, je crois, le tour de la démocratie ; il faut en examiner l’origine et les mœurs, et observer ensuite la même chose dans l’homme démocratique, afin de les comparer ensemble et de les juger.

Oui, pour suivre notre marche ordinaire.

Eh bien, voici à peu près comment l’insatiable désir de ce bien suprême, que tous ont devant les yeux, c’est-à-dire la plus grande richesse pos-