mal assorties dont se chargent des entremetteurs corrompus, les sages-femmes, par respect pour elles-mêmes, ne veulent point se mêler des mariages, dans la crainte qu’on ne les soupçonne aussi de faire un métier déshonnête. Car, du reste, il n’appartient qu’aux sages-femmes véritables de bien assortir les unions conjugales.
Il est vrai.
C’est donc là l’office des sages-femmes. Ma tâche est plus importante. En effet, il n’arrive point aux femmes d’enfanter tantôt des êtres véritables, tantôt de simples apparences ; distinction qui serait fort difficile à faire. Car, s’il en était ainsi, le triomphe de l’art pour une sage-femme serait alors, n’est-il pas vrai, de savoir distinguer ce qui est vrai en ce genre d’avec ce qui ne l’est pas ?
Je le pense aussi.
Eh bien, le métier que je pratique est en tous points le même, à cela près que j’aide à la délivrance des hommes, et non pas des femmes, et que je soigne, non les corps, mais les âmes en