Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, I et II.djvu/630

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qu’elle nous impose, constitue-t-elle l’essence du bien ? ou encore est-ce dans une sphère plus haute au-dessus de la raison comme au-dessus du plaisir, qu’il faut aller le chercher ? Pour décider cette question, il est évident qu’il faut examiner avec l’attention la plus scrupuleuse, reconnaître et mesurer dans toute leur étendue le domaine du plaisir et celui de la raison, afin de déterminer si l’un ou l’autre contient le souverain bien. Mais avant d’entrer dans cet examen sous les auspices de cette méthode sévère, synthétique et analytique à-la-fois, qui recherche tous les faits individuels pour en tirer des généralités précises en passant par tous les intermédiaires nécessaires, ou qui descend des généralités aux détails en s’attachant aux rapports qui les unissent, Platon répand d’abord sur toute la discussion une lumière qui en éclaire la marche et la suit dans tous ses détours.

Puisque toute la question est de savoir si