Il y a apparence.
Mais lorsque étant vide on désespère d’être rempli, n’est-ce pas alors qu’on éprouve ce double sentiment de douleur, que tu as cru à la première vue qu’on éprouvait dans l’un et l’autre cas sans distinction ?
Cela est très vrai, Socrate.
Faisons maintenant l’usage suivant de ces observations touchant ces sortes d’affections.
Quel usage ?
Dirons-nous de ces douleurs et de ces plaisirs qu’il sont tous ou vrais ou faux, ou que les uns sont vrais et les autres faux ?
Comment se peut-il faire, Socrate, qu’il y ait de faux plaisirs et de fausses douleurs ?
Comment se fait-il, Protarque, qu’il y ait des craintes vraies et des craintes fausses, des attentes vraies et des attentes fausses, des opinions vraies et des opinions fausses ?