Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/1012

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CLINIAS.

Sans doute.

L’ATHÉNIEN.

Cependant nous les appelons toutes quatre d’un nom commun : nous disons que le courage est vertu, la prudence vertu, et ainsi des deux autres espèces, comme si ce n’était point plusieurs choses, mais une seule, savoir, la vertu.

CLINIAS.

Cela est vrai.

L’ATHÉNIEN.

Il n’est pas difficile d’expliquer en quoi le courage et la prudence diffèrent, et pourquoi elles i ont chacune leur nom, et de même des deux autres espèces ; mais il n’est pas également aisé j de dire pourquoi on a donné à ces deux choses î et aux deux autres le nom commun de vertu.

CLINIAS.

Que veux-tu dire ?

L’ATHÉNIEN.

Une chose qui n’est pas difficile à faire entendre. Pour cela interrogeons-nous et répondons tour à tour.

CLINIAS.

Comment, je te prie ?

L’ATHÉNIEN.

Demande-moi pourquoi, après avoir compris sous un seul nom l’idée de vertu, nous lui don-