Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/264

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
L’ATHÉNIEN.

Oui ; mais il faut expliquer, je crois, la manière dont la chose doit se passer pour paraître plausible.

CLINIAS.

Voyons.

L’ATHÉNIEN.

Êtes-vous d’accord avec moi sur ce que nous disions tout à l’heure ?

[665c] CLINIAS.

Sur quoi ?

L’ATHÉNIEN.

Qu’il fallait que chaque citoyen, sans distinction d’âge, de sexe, de condition, libre ou esclave, en un mot, que tout l’État en corps se répétât sans cesse à lui-même les maximes dont nous avons parlé, et qu’à certains égards il variât et diversifiât ses chants en tant de manières qu’il ne s’en lassât jamais et y trouvât toujours un nouveau plaisir.

CLINIAS.

Qui pourrait ne pas convenir qu’il n’y aurait rien de mieux à faire ?

[665d] L’ATHÉNIEN.

Mais en quelle occasion la plus excellente partie des citoyens, celle à qui l’âge et la sagesse donnent une plus grande autorité, pourra-t-elle,