dissiper ses chagrins, amollir [666c] la dureté de ses mœurs, comme le feu amollit le fer, et lui donner je ne sais quoi de plus souple et de plus flexible. Échauffés par cette liqueur, nos vieillards ne se porteront-ils pas, avec plus d’allégresse et moins de répugnance, à chanter, et, suivant l’expression que nous avons employée souvent, à faire leurs enchantements, non en présence de beaucoup de personnes ni d’étrangers, mais devant un petit nombre d’amis ?
Sans contredit.
Ce moyen, que nous mettons en œuvre pour les disposer à mêler leur chant à celui des autres, n’a rien [666d] qui choque la bienséance.
Absolument rien.
Mais quel chant leur mettrons-nous dans la bouche ? Quelle sera leur Muse ? N’est-il pas évident qu’il faut observer encore ici les bienséances de l’âge ?
Assurément.
Quelle est donc la musique qui convient à