Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/306

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée


De la noble Ilion n’étaient point encore élevés dans la plaine ;

Mais on habitait encore le penchant de l’Ida, d’où coulent tant de sources.

[682a] Ces vers, et ceux que nous avons vus touchant les Cyclopes, lui ont été comme inspirés par les Dieux, et sont tout-à-fait dans la nature ; car les poètes sont de race divine, et quand ils chantent, les Grâces et les Muses leur révèlent souvent la vérité.

CLINIAS.

J’en suis persuadé.

L’ATHÉNIEN.

Examinons plus attentivement ce récit d’Homère revêtu d’une écorce fabuleuse ; peut-être y découvrirons-nous quelques éclaircissements sur la question qui nous occupe. Y consentez-vous ?

[682b] CLINIAS.

Oui.

L’ATHÉNIEN.

Après donc que l’on eut quitté les hauteurs, on bâtit Ilion dans une belle et vaste plaine, sur une petite éminence baignée par différents fleuves qui descendaient du mont Ida.

CLINIAS.

C’est ainsi qu’on le raconte.