Aller au contenu

Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/383

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tion qui découlent de ses lèvres. En général il est vrai de dire, à l’égard de quelque gouvernement que ce soit, [712a] que quand les lumières et la tempérance sont jointes dans le même homme avec le souverain pouvoir, c’est de là que prennent naissance la bonne police et les bonnes lois, et qu’elles ne peuvent avoir une autre origine. Ceci soit dit à la manière des oracles, comme une fable ; et qu’il demeure démontré qu’à certains égards il est difficile d’établir une bonne législation dans un État, et qu’à d’autres égards rien ne serait plus court ni plus aisé, dans la supposition que nous venons de faire.

CLINIAS.

Comment cela ?

[712b] L’ATHÉNIEN.

Essayons de faire des lois en paroles, et de les appliquer à ta ville, à peu près comme des vieillards qui donneraient des leçons à un enfant.

CLINIAS.

Entrons en matière, et ne différons pas plus longtemps.

L’ATHÉNIEN.

Invoquons Dieu pour l’heureux succès de notre législation ; qu’il daigne écouter nos prières, et qu’il vienne, plein de bonté et de bienveillance, nous aider à établir notre ville et nos lois.