Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/675

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tres de différent genre, et des sciences qui conviennent à l’homme libre. De plus, tout homme libre sera autorisé à châtier, comme il ferait un esclave, et l’enfant, et le gouverneur, et le maître qu’il aura surpris en faute. S’il ne les punit pas comme ils le méritent, que d’abord sa négligence soit pour lui le plus grand sujet d’opprobre ; et que celui d’entre les gardiens des lois [809a] qui a été élu pour présider à l’éducation de la jeunesse, remarque soigneusement ceux qui dans l’occasion négligeraient de corriger les personnes dont on vient de parler ou ne les corrigeraient pas d’une manière convenable. Ce même magistrat, qui doit être un homme clairvoyant, et veiller d’une façon plus particulière sur l’éducation des enfants, redressera leur caractère, et les tournera sans cesse vers le bien, suivant l’esprit des lois.

Mais quelles instructions la loi donnera-t-elle à ce magistrat lui-même ? Car elle n’a dit sur cet article rien [809b] de clair et de suffisant ; mais elle a dit de certaines choses, et elle en a omis d’autres. Or, autant que nous pourrons, il ne faut rien omettre, il faut tout lui expliquer, afin qu’il serve d’interprète et d’instituteur aux autres. Ce qui appartient à la chorée a déjà été traité : nous avons donné les modèles sur lesquels on devait choisir, rectifier et consacrer les chants et les danses à notre usage. Mais nous n’avons rien dit, ô excel-