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Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/698

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ner ensemble ces diverses études ? C’est de quoi il faut d’abord être bien instruit pour apprendre le reste sous la direction de cette méthode. Telle est la nécessité que nous impose la nature des choses, nécessité qu’aucun Dieu, [818e] selon moi, ne combat maintenant ni ne combattra jamais.

CLINIAS.

Après cette explication, Étranger, ce que tu dis me paraît en effet très juste et conforme à l’ordre établi par la nature.

L’ATHÉNIEN.

La chose est vraie, Clinias ; mais il est difficile de faire des lois sur tout cela, en s’attachant à cet ordre. Ainsi remettons à un autre temps, si vous le trouvez bon, à traiter plus exactement cette partie de notre législation.

CLINIAS.

Étranger, il me semble que tu crains de parler sur ces matières à cause du peu de connaissance que nous en avons ; mais tu as tort de craindre. Essaye de nous dire ta pensée, et que notre ignorance ne t’engage point à nous rien cacher.

L’ATHÉNIEN.

[819a] La raison que tu allègues m’inspire quelque crainte en effet : toutefois je craindrais bien davantage d’avoir affaire à d’autres qui auraient étudié ces sciences, mais les auraient mal étu-