Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/711

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

l’écoutent, lui obéissent et ne s’écartent point de la soumission, ni par l’amour du plaisir ni par la crainte de la fatigue ; qu’ils aient même un plus grand respect, une obéissance plus ponctuelle, pour ce qui leur sera recommandé par voie d’induction, que pour ce qui leur serait enjoint avec menace et punition. [823d] Après ce prélude le législateur passera à l’éloge et au blâme raisonnable des diverses parties de la chasse, approuvant ce qui sera propre à former le courage de ses élèves, et blâmant tout ce qui produirait un effet contraire. Adressons donc à présent la parole à nos jeunes gens sous la forme de souhait. Mes chers amis, puissiez-vous ne vous sentir jamais de goût ni d’inclination pour la chasse de mer, ni pour celle qui se fait à l’hameçon, [823a] ni pour cette chasse inactive qui se fait à lak nasse, la nuit et le jour, contre tous les animaux domestiques. Qu’il ne vous prenne non plus jamais envie d’aller sur mer à la chasse aux hommes, et d’y exercer la piraterie, qui ferait de vous des chasseurs cruels et sans lois : qu’il ne vous vienne jamais à la pensée de vous abandonner au larcin dans notre ville ou dans son territoire. Puissiez vous aussi n’avoir aucun penchant pour la chasse aux oiseaux ; quelque attrayante qu’elle soit, elle ne convient point à des personnes libres. [824a] Il ne reste