Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/732

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tion des jeux et des époques convenables à chaque sacrifice.

Il n’est pas difficile de connaître quelle est la meilleure manière de régler par la loi ces objets-là et les autres de cette nature : et quelque changement que l’on s’y permette, il n’en reviendra à l’État ni grand avantage ni grand préjudice. Mais il est d’autres objets bien plus importans, sur lesquels il est difficile de faire entendre raison aux citoyens : ce serait principalement à Dieu de se charger de ce soin, s’il pouvait arriver que lui-même fit ici l’office de législateur. A son défaut peut-être aurions-nous besoin maintenant d’un homme hardi, qui mettant la liberté et la franchise au dessus de tout, propose ce qu’il juge de meilleur pour l’État et les citoyens, contraigne les cœurs corrompus d’observer ce qui convient et ce qui est conforme au but général du gouvernement, s’élève avec force contre les passions violentes, et, ne trouvant parmi les hommes personne pour le seconder, suive seul la seule raison.

CLINIAS.

Étranger, de quoi veux-tu parler ? nous ne comprenons pas ta pensée.

L’ATHÉNIEN.

Je n’en suis pas surpris ; je vais essayer dei m’expliquer plus clairement. Lorsque nous vîn-