Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/867

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à l’heure, qu’une fois prouvé que l’ame est antérieure au corps y nous conclurions que ce qui appartient à lame est antérieur à ce qui appartient au corps.

CLINIAS.

Je m’en souviens.

L’ATHÉNIEN.

Par conséquent les caractères, les mœurs, les volontés, les raisonnemens, les opinions vraies, la prévoyance et la mémoire ont existé avant la longueur, la largeur, la profondeur et la force des corps, puisque l’ame elle-même a existé avant le corps.

CLINIAS.

C’est une conséquence nécessaire.

L’ATHÉNIEN.

N’est-ce pas une nécessité après cela d’avouer que l’ame est le principe du bien et du mal, de l’honnête et du déshonnête, du juste et de l’injuste, et de tous les autres contraires, si nous la reconnaissons pour la cause de tout ce qui existe ?

CLINIAS.

Assurément.

L’ATHÉNIEN.

Ne faut-il pas convenir encore que l’ame qui habite en tout ce qui se meut et en gouverne les mouvemens, régit aussi le ciel ?