Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, VII et VIII.djvu/98

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gence et de la sensibilité, de l’homme et de l'animal ; et, comme il est dans l'essence et dans l'intérêt du corps, des sens et de l'animal d'être gouverné par l'âme, l'intelligence et l'homme , de même il soutient qu'il est utile à l'esclave d'avoir un maître. « L'esclave, en effet, ne participe à la raison que dans le degré nécessaire pour modifier sa sensibilité, mais non pas assez pour qu'on puisse dire qu'il possède la raison[1]. » « Il y a peu de différence dans les services que l'homme tire de l'esclave et de l'animal… La nature même a voulu marquer d'un caractère différent les corps des hommes libres et ceux des esclaves, en donnant aux uns la force qui convient à leur destination, et aux autres une stature droite et élevée[2] ; » et l'illustre philosophe en conclut qu'il existe des esclaves et des hommes libres

  1. Polit., liv. I, ch. 2, § 13.
  2. Ibid., § 14.