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l’âme plus intellectuelle que celle à laquelle se rapportent la science et la sagesse ?
ALCIBIADE.
Non, certainement.
SOCRATE.
Cette partie de l’âme est donc sa partie divine et c’est en y regardant et en y contemplant l’essence de ce qui est divin, Dieu et la sagesse, qu’on pourra se connaître soi-même parfaitement.
ALCIBIADE.
Il y a bien de l’apparence.
SOCRATE.
Se connaître soi-même, c’est la sagesse, comme nous en sommes convenus.
ALCIBIADE.
Oui.
SOCRATE.
Ne nous connaissant pas nous-mêmes, et n’étant point sages, pouvons-nous connaître nos vrais biens et nos vrais maux ?
ALCIBIADE.
Eh ! comment les connaîtrions-nous, Socrate ?
[133d] SOCRATE.
Car il n’est pas possible que celui qui ne connaît pas Alcibiade, connaisse ce qui appartient à Alcibiade, comme appartenant à Alcibiade.