Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/363

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée
SOCRATE.

Il faut donc, en premier lieu, examiner [185a] si quelqu’un de nous est expert dans la chose dont il s’agit, ou s’il ne l’est pas : s’il y en a un qui le soit, il faut s’en rapporter à lui, fût-il seul de son avis, et laisser là les autres ; et s’il n’y en a point, il faut en chercher ailleurs ; car, Mélésias, et toi, Lysimaque, pensez-vous qu’il s’agisse ici d’une chose peu importante, et non du plus précieux de tous vos biens ? C’est de l’éducation que dépend tout le bonheur des familles ; elles prospèrent, selon que les enfans sont bien ou mal élevés.

MÉLÉSIAS.

Il est vrai.

SOCRATE.

On ne saurait donc apporter ici trop de prudence.

MÉLÉSIAS.

Assurément.

[185b] SOCRATE.

Comment ferons-nous donc pour reconnaître lequel de nous quatre est le plus habile dans ce qui regarde les exercices ? Ne sera-ce pas celui qui les aura appris, qui s’y sera exercé, et qui aura eu les meilleurs maîtres ?

MÉLÉSIAS.

Il me le semble.