Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/364

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SOCRATE.

Et avant cela, ne chercherons-nous pas à savoir ce que ces maîtres auront eu à lui enseigner ?

MÉLÉSIAS.

Que veux-tu dire ?

SOCRATE.

Je vais mieux m'expliquer peut-être : il me semble que nous ne sommes pas convenus d'abord positivement de la chose sur laquelle nous délibérons, et sur laquelle nous cherchons lequel de nous est le plus habile [185c] ou a eu les meilleurs maîtres.

NICIAS.

Quoi ! Socrate, ne s'agit-il pas de l'exercice des armes ; s'il faut ou non le faire apprendre aux jeunes gens ?

SOCRATE.

Certainement, Nicias ; mais celui qui examine s'il convient d'appliquer un remède sur les yeux, crois-tu que l'objet de son examen soit le remède ou les yeux ?

NICIAS.

Ce sont les yeux.

[185d] SOCRATE.

Et quand on examine si l'on doit ou non