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NOTES

περὶ ἀνθρώπου φύσεως. Les Éditt. de Deux-Ponts T. V. p. 342, croient que c’est de là que ce titre a passé dans tous les manuscrits de Platon. Buttmann est de cet avis. Olympiodore cite de nouveau cette seconde inscription de l’Alcibiade, pag. 177.

Il y a trois points dans ce dialogue, dit Olympiodore : ἐγὼ, τὸ ἐμὸν, τὰ τοῦ ἐμοῦ, ce qui est à moi, ce qui appartient à ce qui est à moi. Mais il convient que le but suprême du dialogue est celui que fixe Proclus, ἐστὶ περὶ τοῦ γνῶναι ἑαυτόν. (P. 3.) Et il cite le chapitre de Plotin (Ennead. I. i.), τί τὸ ζῶον, τίς ὁ ἄνθρωπος, comme un commentaire de l’Alcibiade. (Pag. 9.) Partout dans son introduction il se réfère à Proclus, et à Damascius, qui diffère de Proclus en ce qu’il pense que le but de l’Alcibiade est bien τὸ γνῶναι ἑαυτὸν, mais πολιτικῶς, c’est-à-dire, la connaissance de soi-même sous un point de vue pratique et politique, parce que Platon définit l’homme ψυχὴ κεχρημένη ὀργάνῳ τῷ σώματι, et qu’il n’y a que l’homme pratique, politique, qui ait affaire avec des instrumens matériels, avec le corps. — Olympiodore est de cet avis : et je l’ai adopté dans mon argument.

Une des raisons qui recommandent le plus ce commentaire, outre une vie de Platon depuis long-temps publiée, c’est qu’il nous révèle l’existence de plusieurs ouvrages perdus sur le premier Alcibiade, parmi les-