Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/415

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
403
SUR LE PREMIER ALCIBIADE.

Proclus énumère ensuite (pag. 38) dix points secondaires, qu’il appelle συλλογισμοὶ, argumens, lesquels développent en détail les trois points généraux et remplissent tout le dialogue.

II. Olympiodorus in Alcibiad. Frankfurt. 1821. Il est fâcheux que le commentaire de Proclus n’aille pas, dans tous les manuscrits existants, au-delà de la moitié de l’Alcibiade. Mais il paraît qu’Olympiodore avait le commentaire complet de Proclus, car il rapporte l’opinion contradictoire de Proclus et de Damascius sur le αὐτὸ τὸ αὐτὸ et l’αὐτὸ τὸ ἕκαστον, passage que n’atteint pas le fragment de Proclus que nous avons.

C’est dans Olympiodore, pag. 3, que se trouve la mention d’un grand et d’un petit Alcibiade. Voici la phrase : ἐπιγέγραπται Ἀλκιβιάδης μείζων ἢ περὶ ἀνθρώπου φύσεως· μείζων δὲ, ἐπειδὴ ἐστὶν ἄλλος Ἀλκιβιάδης ὁ ἐλάττων, ὥσπερ Ἱππιάς μείζων καὶ ὁ ἐλάττων. Je crois que c’est ici le seul endroit de l’antiquité, avec la vie de Platon de Diogène Laërce, où il soit question d’un grand et d’un petit Hippias, d’un grand et d’un petit Alcibiade. Il ne faut pas oublier que Proclus, dans son commentaire sur l’Alcibiade, ne dit pas un mot d’un second Alcibiade, silence bien étrange s’il l’eût connu, ou s’il l’eût jugé de Platon. C’est encore ici, je crois, le seul endroit, avec Diogène Laërce, où se trouve la seconde inscription du dialogue :