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NOTES

je conserve celle des manuscrits, et la suite prouve bien dans quel sens il faut entendre αὐτῶν. Car Alcibiade demandant à Socrate, pourquoi on ferait bien de le louer (le peuple) pour son enseignement sur cela, Socrate répond, parce qu’il est sur cela, c’est-à-dire sur la langue, comme doit être un bon maître.


PAGE 123. — Socr. Se connaître soi-même, c’est la sagesse, comme nous en sommes convenus.

Après ces mots, on trouve dans Eusèbe, Préparat. Évangél. IX, 227, ce qui suit : « Et comme les miroirs sont plus nets, plus purs et plus brillans que ce qui en tient la place dans l’œil, de même Dieu est par sa nature plus brûlant et plus pur que ce qu’il y a de meilleur dans notre âme. — Alcib. Il paraît bien, Socrate. — Socr. C’est donc en regardant en Dieu, que nous nous servirons du plus beau miroir, où l’âme humaine puisse contempler le modèle de sa vertu ; et ainsi nous arriverons à nous voir et à nous connaître nous-mêmes parfaitement. — Alcib. En effet. »

Cette addition, écrite dans un style qui ne ressemble guère à celui de Platon, trouble le cours naturel du dialogue, et n’a paru à tout le monde qu’une interpolation manifeste.