Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/429

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NOTES SUR L'HIPPARQUE.

J'AI eu sous les yeux l'édition générale de Bekker, l'édition particulière de Boëck, Heidelberg, 1818, Ficin et Schleiermacher.

J'aurais désiré me servir plus souvent de la traduction française de M. Fortia d'Urban ; mais cette traduction est véritablement pleine de contre-sens graves ; et d'ailleurs le traducteur n'a pas une manière fixe de rendre les expressions fondamentales de ce dialogue, comme ἀξιοῦν κερδαίνειν et οἴεσθαι κερδαίνειν et οἴεσθαι δεῖν κερδαίνειν, ζημιοῦσθαι et ὠφελεῖσθαι, ἄξια et κέρδος. Quant à ces deux expressions, ἀξιοῦν κερδαίνειν et οἴεσθαι δεῖν κερδαίνειν, la différence consiste en ce que ἀξιοῦν suppose de plus que οἴεσθαι δεῖν une réflexion approfondie, un rapport à la convenance morale, tandis que οἴεσθαι δεῖν n'exprime qu'une simple chance de succès. Δεῖν souvent n'a pas plus de force. Schleiermacher ne paraît pas avoir bien saisi cette différence. Il traduit δεῖν par müssen qui