Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/805

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quand tu la ferais, toi, plusieurs fois jusqu'à Mégare, je ne te quitterais pas. »

PAGES 7 et 8. — On trouve dans Heindorf et dans Ast tous les détails nécessaires sur Orithye, Pharnacée, Borée, les Hippocentaures, la Chimère, etc., ainsi que les citations des auteurs qui se rapportent à ce passage. Contentons-nojus de remarquer qu'ici Platon persifle très probablement Anaxagoras et son ami Métrodoros, qui, les premiers, ou presque les premiers, inventèrent ou mirent en vogue l'explication de la théologie par la physique, explication qui, étant exclusive et n'admettant va. le côté historique ni le côté moral et métaphysique des traditions mythologiques, était évidemment insuffisante, et de plus avait l'inconvénient d'être très arbitraire et très compliquée. Sans doute, il ne faut pas rejeter ce mode d'explication, mais il faut bien se garder de l'employer tout seul et de le placer au premier rang. Le monde mythologique est beaucoup plus étendu que le monde physique, dans lequel les causes physiques elles-mêmes, tout en rendant compte immédiatement des phénomènes, n'en contiennent pas cependant la première et la dernière raison, comme Platon le montrera dans le Phédon contre l'école d'Ionie et Anaxagoras. Depuis, les Stoïciens; reprirent en sous-œuvre et étendirent le système des allégories physiques, que les Platoniciens