Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/850

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seuls de M. Wex une mention plus étendue ; mais le lecteur connaît déjà leurs opinions, suffisamment réfutées par Schleiermacher. Quant à celle de M. Wex, elle se recommande sous le rapport philologique, en ce qu'elle ne fait au texte aucun autre changement que celui de παρατείναντα en παρατείναντος ( suppléez τινός. Sophocl., Antig., v. 256, Phèdre, § 48. ), d'après la permutation perpétuelle dans les manuscrits de α et ος ( voyez Schœffer, Gregor. Corinth., p. 413 et 584 ) ; changement très justifiable, sans doute, s'il était nécessaire ; mais, selon nous, fort mutile, l'accusatif absolu étant ici tout aussi naturel que le génitif absolu [Symp. κραιπαλῶντα. Bekk., p. 377. Euthyph. λέγοντα).

Selon M. Wex, ἐντείναιν ou ἐγγράφειν τρίγωνον εἰς κύκλον veut dire précisément inscrire un triangle dans un cercle, sous cette condition, que les angles se trouvent à la circonférence du cercle, et il s'appuie sur un passage du livre IV d'Euclide. Il s'appuie encore sur un autre passage du même Euclide, livre VI, propositions 27, 28 et 29, et sur le commentaire de Proclus, p. 109, pour établir qu'ἐλλείπειν χωρίῳ τινι se dit d'une figure qui manque d'une certaine partie, si on la compare ou avec elle-même prise dans sa totalité ou avec une autre figure. Cette partie qui manque s'appelle toujours ἔλλειμα, comme la partie excédante est toujours désignée par ὑπερβολὴ, ὑπερβάλλειν χωρίῳ τινι