Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/854

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Schleiermacher remarque que ce passage du Menon suppose celui du Charmides, où la tempérance sans sagesse est réduite à peu de chose, et où la tempérance et la mesure sont, une fois pour toutes, liées à la sagesse pour être utiles. D'ailleurs le Charmides tient au Menon par plus d'un autre côté.

PAGE 202. — Qui ne doit point sa fortune au hasard ni à la libéralité d'autrui, comme Isménias le Thébain, qui vient de recevoir tout récemment les biens de Polycrate.

. . . Οὐκ ἀπὸ τοῦ αὐτομάτου οὐδὲ δόντος τινός, ὥσπερ ὁ νῦν νεωστὶ εἰληφὼς τὰ Πολυκράτους χρήματα Ἰσμηνίας ὁ Θηβαῖος. BEKK., p. 368.

Nous avouons que nous ne savons point quel est cet Isménias le Thébain, et s'il s'agit ici des richesses d'un nommé Polycrate, ou de celles de l'ancien tyran de Samos, ou s'il ne faut pas voir dans χρήματα Πολυκράτους une simple expression proverbiale, et si, par conséquent, il ne serait pas seulement question ici d'un Thébain qui venait tout-à-coup de recevoir des mains du hasard ou de quelqu'un une immense fortune, événement qui aurait fait une grande sensation en Grèce. Grou, Gedicke et Ullrich ne disent rien. La première hypothèse est inadmissible, l'histoire