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NOTES

... ὥσπερ οἱ τὰ ὄα τέμνοντες ϰαὶ μέλλοντες ταριχεύειν, ἢ ὥσπερ οἱ τὰ ὠὰ ταῖς θριξίν. Bekk., p. 404.

Sydenham, qui ne voit pas pourquoi on couperait des œufs avec des cheveux plutôt qu’avec un couteau, croit que la fin de la phrase {{lang|grc|texte=ἢ ὥσπερ οἱ τὰ ᾠὰ τ. θ. est une glose née de ἢ ὥσπερ οἱ τὰ ᾠὰ ταῖς τέμνοντες, et il soupçonne que ταῖς θριξὶ vient de εἰς ταρίχευσιν, qu’il propose à la place de καὶ μέλλοντες ταρίχευειν, en supposant que εἰς ταρίχευσιν avait été abrégé dans le ms. en εἰς ταριχσιν. Ruhnken, Valckenaer et Toup, suivis par Wolf, lisent au lieu de ῶὰ, dans le premier membre de la phrase, ὄα, c’est-à-dire certains fruits que l’on mangeait après le repas. Voyez Ruhnken, sur Timée, p. 136. Toup (Emendatt. in Suid.) tire d’un passage de Plutarque (Ἐρωτικά), qui est une allusion évidente à celui du Banquet, l’addition διαιροῦντες après θριξίν, et Wolf introduit dans le texte cette addition. Bast doute beaucoup, ainsi que Ruhnken, de la bonté de l’addition διαροῦντες, et il incline fort à l’opinion de Sydenham, qui voit une glose dans la seconde comparaison. Quant à la première, il admet la correction de Ruhnken, τὰ ὄα pour ὠὰ, d’après cette opinion de Ruhnken : Ova secta sale esse condita, ut diutius conservarentur, ecquis fando audierit ? Nous remarquons toutefois que dans Plutarque il est dit positivement