Page:Platon - Œuvres, trad. Cousin, V et VI.djvu/916

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deux principes, l’un qui produit la tempérance et la sagesse, l’autre que Platon appelle ὕβρις et qui engendre tous les vices. Or Jamblique dans la vie de Pythagore, représente aussi l’ὕβρις comme la source de tous les vices, selon Pythagore, qui faisait un devoir principal de la combattre et de s’exercer de bonne heure à une vie sage et tempérante. Dans le morceau contre l’écriture est encore un vestige manifeste de pythagorisme; Plutarque, dans la vie de Numa, nous apprend que les pythagoriciens proscrivaient l’écriture. Platon fait une allusion directe aux pythagoriciens, sous le nom d’hommes plus sages que nous, et leur emprunte le mot de philosophe. Remarquez le choix de la scène, un lieu près de l’Ilissus, où était un temple consacré aux petits mystères : ce fleuve lui-même était consacré aux muses; les cigales y sont données comme des métamorphoses d’anciens musiciens, et en relation avec les muses; remarquez la mention fréquente des nymphes, filles d’Achéloùs; de Pan, fils d’Hermès, et l’invocation qui termine le dialogue. Les poètes lyriques y sont plus cités que les poètes épiques, et des poètes lyriques très-anciens, comme Stésichore, et l’auteur, quel qu’il soit, Homère ou Cléobule, de l’inscription du tombeau de Midas. Le seul fait d’agiter la ques-