casion de son image, c’est-à-dire à l’occasion de l’amour ordinaire, en aimant et en étant aimé, en se prenant réciproquement comme un moyen d’arriver au commun idéal par un perfectionnement mutuel, et en s’empruntent des ailes l’un à l’autre. Il en est de même de l’ironie de Platon : elle a pour antécédent immédiat celle de Socrate. Socrate admettait d’abord tout ce qu’on lui disait, et, en feignant de l’adopter, il le poussait ou le laissait arrivera des conséquences évidemment ridicules qu’il ne désavouait pas expressément, pour ne pas avoir l’air d’avoir mystifié son interlocuteur. Quelquefois aussi, comme son but était de provoquer à la pensée et à la réflexion, pour secouer un préjugé il avançait un paradoxe, souvent même d’assez mauvaise apparence (comme dans le second Hippias), et après la discussion, au lieu de retirer le principe, il laissait à i’étrangeté des conséquences à vous ouvrir les yeux sur ses véritables intentions. Quelquefois encore partant d’une idée très juste, pour la mieux mettre en lumière,il en forçait un peu les conséquences, se contentant de marquer son intention par un sourire. Tel est le véritable antécédent de l’ironie platonicienne. Ajoutez qu’elle.avait déjà un fondement dans les mystères de la religion païenne, dans le symbolisme pythagoricien, et les habitudes orientales, qui consistent à présenter la
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