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Page:Platon - Œuvres complètes, tome 6, Dialogues dogmatiques II (trad. Dacier et Grou), 1869.djvu/146

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gnant à chacun sa tâche, et disposant tout pour le mieux en vue du résultat définitif.

LE JEUNE

SOCRATE

Fort bien.

L’ÉTRANGER

De même, il me semble que la science royale, ayant la puissance de commander, ne permettra à aucun de ceux qui donnent au nom de la loi l’instruction et l’éducation, d’établir des exercices qui ne feraient pas naître des habitudes favorables au mélange qu’elle médite, mais qu’elle autorisera ceux-là seulement. Quant à ceux qui ne peuvent se former avec les autres au courage, à la tempérance et en général à la vertu, mais qu’un naturel violent et pervers entraîne à l’impiété, à l’injustice et au désordre, elle s’en débarrasse en leur infligeant la mort, l’exil et les plus terribles châtiments.

LE JEUNE

SOCRATE

Voilà bien ce qu’on dit.

L’ÉTRANGER

Ceux qui croupissent dans l’ignorance et l’abjection, elle les met sous le joug de l’esclavage.

LE JEUNE

SOCRATE

Parfaitement.

L’ÉTRANGER

Quant aux autres, dont la nature est capable d’actions généreuses, pour peu que l’éducation leur vienne en aide, et qui peuvent avec le secours de l’art se prêter au mélange convenable, elle les conserve, elle se sert comme d’une sorte de chaîne du caractère fortement trempé de ceux q