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Page:Platon - Œuvres complètes, tome 6, Dialogues dogmatiques II (trad. Dacier et Grou), 1869.djvu/147

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ui ont plus de penchant à la force ; et ceux qui sont portés à la modération, qui ont quelque chose de doux et de liant qui les fait ressembler au fil de la trame, mais qui sont en opposition avec les premiers, elle s’efforce de les lier et de les entrelacer de la manière suivante.

LE JEUNE

SOCRATE

De quelle manière ?

L’ÉTRANGER

D’abord en unissant, suivant les rapports de parenté, la partie immortelle de leurs âmes par un lien divin, et au-dessous de celle-là la partie animale par des liens humains.

LE JEUNE

SOCRATE

Explique-moi encore ce que tu veux dire.

L’ÉTRANGER

L’opinion vraie, sur le beau, le juste, le bien et leurs contraires, est-elle solidement assise dans les âmes, je l’appelle divine, si c’est dans une espèce de la nature des démons qu’elle se trouve.

LE JEUNE

SOCRATE

C’est à merveille.

L’ÉTRANGER

Or, nous savons que, seuls, le politique et le bon législateur sont capables, la muse de la science royale aidant, de produire cette disposition chez les citoyens qui ont reçu une bonne éducation, ainsi que nous le disions à l’instant même.

LE JEUNE

SOCRATE

C’est vraisemblable.

L’ÉTRANGER