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Page:Platon - Œuvres complètes, tome 6, Dialogues dogmatiques II (trad. Dacier et Grou), 1869.djvu/76

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De quels arts ? dis-moi.

L’ÉTRANGER

Tu n’as pas suivi mon discours, paraît-il. Il faut donc encore, si je ne me trompe, revenir sur nos pas, en commençant par la fin. Car si tu réfléchis à la parenté des espèces, en voici une que nous venons de séparer de l’art de tisser les habits, savoir, la fabrication des tapis, en distinguant ce qu’on met autour de soi de ce qu’on met dessous.

LE JEUNE

SOCRATE

J’entends.

L’ÉTRANGER

Nous avons également écarté les arts qui emploient le lin, la sparte et généralement tout ce que nous avons appelé avec raison les nerfs des plantes. L’art de fouler a été éliminé à son tour, ainsi que l’art de fabriquer en perçant et cousant, et dont la partie la plus considérable est l’art du cordonnier.

LE JEUNE

SOCRATE

Fort bien.

L’ÉTRANGER

La pelleterie, qui apprête des couvertures d’une seule pièce, la construction des abris, tous les arts qui, dans l’architecture et dans l’art de bâtir en général, ont pour objet de nous préserver de l’eau et de l’humidité, nous les avons écartés tous ensemble ; et de même, les arts qui nous défendent par des clôtures contre le vol et la violence, ceux qui nous apprennent à façonner des couvercles, ceux qui assemblent solidement les différentes pièces des