Page:Platon - Apologie de Socrate ; Criton ; Phédon (trad. Chambry), 1992.djvu/107

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Ctèsippe de Paeanie, Ménexène et quelques autres du pays. Platon, je crois, était malade.

ÉCHÉCRATE

Y avait-il des étrangers ?

PHÉDON

Oui, Simmias de Thèbes avec Cébès et Phaidondès puis de Mégare, Euclide et Terpsion.

ÉCHÉCRATE

Et Aristippe et Cléombrote y étaient-ils ?

PHÉDON

Non pas ; on disait qu’ils étaient à Égine.

ÉCHÉCRATE

N’y en avait-il pas d’autre ?

PHÉDON

Voilà, je crois, à peu près ceux qui étaient présents.

ÉCHÉCRATE

Et maintenant, sur quoi dis-tu que roula l’entretien.

PHÉDON

III. — Je vais prendre les choses dès le début et tâcher de t’en faire un récit fidèle. Même avant ce jour-là, nous ne manquions jamais, moi et les autres, d’aller voir Socrate. Nous nous rassemblions le matin au tribunal où avait eu lieu le procès, car il était près de la prison. Nous attendions chaque matin qu’on ouvrît la prison, en conversant entre nous ; car on ne l’ouvrait pas de bonne heure. Quand elle s’ouvrait, nous entrions chez Socrate et nous passions généralement tout le jour avec lui. Or, ce jour-là, nous nous réunîmes de plus grand matin, car la veille, au soir, en sortant de la prison, nous avions appris que le vaisseau était arrivé de Délos Aussi nous nous étions donné le mot pour nous trouver d’aussi bon matin que possible à notre rendez-vous. Nous étions là, lorsque le portier qui avait l’habitude de répondre à notre appel sortit pour nous dire d’attendre et de ne pas entrer qu’il ne nous eût appelés lui-même ; « car les Onze, dit-il, font ôter ses fers à Socrate et donnent des ordres pour qu’il meure aujourd’