7b l’heure, car ils ne font presque rien de ce qu’ils veulent, quoiqu’ils fassent ce qui leur paraît le meilleur.
Eh bien, n’est‑ce pas être puissant, cela ?
Non, du moins d’après ce que dit Polos.
Moi, je dis non ? Je dis oui au contraire.
Non, par le ... 16, tu ne le dis pas, puisque tu as affirmé qu’un grand pouvoir était un bien pour celui qui le possède.
Oui, je l’affirme, en effet.
Crois‑tu donc que ce soit un bien pour quelqu’un de faire ce qui lui paraît le meilleur, s’il est privé de raison, et appelles‑tu cela être très puissant ?
Non.
Alors, tu vas me prouver que les orateurs ont du bon sens et que la rhétorique est un art, non une flatterie, par une réfutation en règle ? Mais, tant que tu ne m’auras pas réfuté, ni les orateurs qui font ce qui leur plaît dans les États, ni les tyrans ne posséderont de ce fait aucun bien ; et cependant le pouvoir, d’après ce que tu dis, est un bien, tandis que faire ce qui vous plaît, quand on est dénué de bon sens, tu avoues toi-même que c’est un mal, n’est‑ce pas ?
Oui.
Dès lors, comment les orateurs et les tyrans seraient‑ils très puissants dans les États, si Socrate n’est point réfuté par Polos et convaincu qu’ils font ce qu’ils veulent ?
Cet homme‑là...
Je soutiens qu’ils ne font pas ce qu’ils veulent : réfute-moi.
Ne viens‑tu pas d’accorder tout à l’heure qu’ils font ce qui leur paraît être le meilleur ?
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